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mardi 29 octobre 2013

Bateau sur l'eau 2

J'ai traversé des océans, contre vents et marées...

Euh, restons modeste. J'ai parcouru un bout de cote sur une pirogue à voile entre Morondava et Morombe. J'ai mis 3 jours, je suis arrivé hier soir. Les apres midi nous faisions escale, et j'ai découvert 2 villages, dont 1 totalement isolé. C'était intéressant. La derniere journée a durée 15h en mer, c'était épuisant. Je pensais reprendre la route aujourd'hui vers Tuléar, mais je vais attendre demain, car il n'y a pas de taxi brousse. Ca m'oblige à voyager de nuit, j'aime pas trop ca.
A bientot les amis, pour de nouveaux récits de mes aventures.

Enfin les photos !!

Grand départ !!


Petite pause sur la plage

Chantiers Navals de Belo-sur-Mer... Eh oui, sur la plage !!

jeudi 24 octobre 2013

Politique

Parlons un peu politique, en cette veille d'élections présidentielles à Mada. Eh bien l'ambiance est... festive !
Je suis encore à Morondava, et tous les soirs ces derniers jours nous avons droit à un concert, un feu d'artifice etc. organisé par les candidats. C'est ce qu'on appelle du populisme de première. Entre les voitures, camions et 4x4 aux noms des candidats qui crachent des slogans et de la musique à 200 décibels, les spectacles, les distributions de cadeaux, Tshirts, casquettes, ballons etc, les candidats cherchent à séduire les électeurs, non à les convaincre avec des idees et des arguments. Les malgaches eux meme appellent ca de la propagande, mais ils participent en meme temps à tout ca, ils jouent le jeu.
Certains trouvent ca navrant et d'autres aiment ca (en meme temps ya des spectacles et des cadeaux à la clef, ca aide). Du coup c'est au candidat qui met le plus de sous dans la campagne. D'ailleurs les sommes ainsi dépensées sont folles, quand on voit les besoins du pays qui se trouve dans la misère et ce que cet argent pourrait faire, c'est indécent.
De mon œil d'occidental, aucun candidat ne rattrape l'autre, et l'avenir du pays me semble incertain d'un point de vue politique. Je porte d'avantage d'espoir avec les initiatives de personnes (des jeunes notamment) qui veulent que les choses aillent au mieux dans le pays, et non pas pour des intérêts personnels. Ces personnes existent, j'en ai croisé. Mais comment peuvent ils agirent de maniere sensible ? Je m'interesse à ces personnes, et peut etre cela sera-t-il le moyen de m'investir depuis la france pour Mada. On vera ca.
Premier concert de propagande, sur la plage

Un batiment dédié à la propagande 
d'un candidat (tant qu'à faire)
Pendant un mois on a eu droit a ça : des camions 
de campagne crachant des décibels, 
avec des chansons ou des slogans.

Deuxieme concert, par un autre candidat



























On a aussi eu droit a des feux d'artifices...
artisanaux !







Bateau, sur l'eau...

Ces deux jours et demi de pirogue sur le fleuve Tsiribihina ne m'ayant pas suffis, je reprends les flots samedi, sur mer cette fois ci, pour rallier Morondava à Morombe en 4 jours. Chaque jour je ferai escale dans des villages. Ca risque d'etre intéressant. Je serai seul touriste dans cette pirogue avec deux piroguiers. C'est donc moi qui déciderai ce que je ferai, ou j'irai etc...

En attendant, qq photos de la plage






Morondava et l'Allée des Baobabs (part5/fin)

Si vous n'avez pas lu les articles précédents, je vous conseille d'y jeter un coup d’œil  Vous y trouverez le récit de mes aventures depuis Anstirabe. Si vous souhaitez suivre l'ordre chronologique, il vaut mieux que vous regardiez un peu plus bas sur la page.

Samedi 19 octobre, au petit Matin, nous repartons vers Morondava. Je vais bien mieux. On repasse par Belo-sur-Tsiribihina, nous reprenons le bac. Apres qq heures d'une piste (bien meilleure que celle menant aux Tsingy) bordée de baobabs de toutes les formes, nous arrivons au Baobab Sacré. Cet arbre de 800ans (dit on) fait partie de l'histoire. Son tronc est énorme, il faut 9 personnes se donnant la main pour en faire le tour. 
Je prends une photo. 
Nous repartons, et une heure plus tard nous dirrigeons vers les arbres amoureux. Ce sont deux troncs entrelacés, très jolis. 
Enfin, 15min plus tard nous arrivons à l'Allée des Baobabs. Ce sont de grands Baobabs qui bordent la route, formant une drôle d'allée. C'est joli, mais ya un peu de monde et surtout des enfants qui nous harcèlent pour de l'argent ou des bonbons. Il faut dire que ce site est la deuxième carte postale de Mada, avec les Tsingy. On regarde le couché de soleil, c'est sympa.
On repart. J'ai mon appareil photo, mais pas la pochette. Sauf que dans cette pochette se trouve ma carte mémoire avec mon premier mois de voyage en photo !! Pas dans le 4x4, pas dans le coin. Je suis dégoutté ! 
On arrive à Morondava, j'ai pas le morale. On fait notre dernier repas tous ensemble. C'est plutôt sympa, mais je suis encore un peu malade, je suis démoralisé et fatigué. Ca me fait un pincement au cœur de dire au revoir aux gens pour aller me coucher. Les gens sont vraiment super sympa. 

Dimanche 20. Notre circuit Tsiribihina/Tsingy/Morondava est bien clos. Cependant, certaines personnes sont encore dans le coin. Désespéré, je décide d'aller voir aux baobabs si ma pochette y est encore. Je privatise une voiture avec chauffeur (une 405, pas un 4x4) et nous partons. Allée des Baobabs : pas plus qu'hier. Baobabs amoureux : je fais le tour sans espoir sans rien trouver. Nous allons au Baobab Sacré. J'ai probablement perdu la pochette là-bas, mais il n'y a aucune chance qu'elle y soit encore. Les enfant ont du la récupérer. On y est au bout d'une heure et demie de piste. Je vais directement là ou j'ai pris la photo la veille sans y croire. Et là... NON ! Par terre, un peu à l'écart, ma pochette qui n'a pas bougée. Ma carte SD est dedans, intacte. YEEEEEES ! J'achete un coca à défaut de rhum et en offre à l'arbre et aux ancêtres , en les remerciant (j’espère que les ancêtres aiment le coca). Je rentre tout contant. Deux heures plus tard, une fois rentrée, les gens ne me croient pas. C'etait improbable que je la retrouve. J'ai une bonne étoile. 

Les Tsingy (part4)

Si vous n'avez pas lu les articles précédents, je vous conseille d'y jeter un coup d’œil  Vous y trouverez le récit de mes aventures depuis Anstirabe. Si vous souhaitez suivre l'ordre chronologique, il vaut mieux que vous regardiez un peu plus bas sur la page.

Mercredi 16 octobre, nous quittons nos pirogues. On mange dans un petit village. L'un de nous est malade, il ne se sent pas bien, probablement a cause du soleil (il ne s'est pas couvert la tête des 2 jours le gros malin). Nous devons faire 45min de marche pour rejoindre le 4x4, qui ne peut venir jusqu'ici. 
Une charrette à zébus transporte nos affaires... et notre grand malade aussi. Pendant ce petit trajet, le conducteur de la charrette prend des feuilles près du chemin et masse le ventre du malade avec. Ca a l'air d'aller un peu mieux d’après lui. Comme quoi, la médecine traditionnelle... 
On prend le 4x4. C'est de la piste, ca secoue un peu. Et les 4x4 de l'autre groupe nous doublent à toute vitesse. Ils ne vont pas faire long feu ceux la à cette vitesse. Apres 1h ou 2, on se retrouve face au Tsiribihina. Il faut prendre le bac, qui dure 45min. Un gars de l'autre groupe à beaucoup de fievre. Encore un malade ! 
On rejoint Belo-sur-Tsiribihina. Hotel propre, plutot sympa... Mais ce soir ya coupure d'eau. La bonne douche chaude tant attendue après 3jours de ballade, on l'oublie !

Jeudi 17, on reprend la route. La piste n'est pas meilleure, et on roule pendant 5 heures, on s’arrête juste pour pic niquer. On arrive devant une petite rivière  on attend le petit bac, et on se retrouve à Bekopaka, "village" avant les Tsingy, où nous campons. 
Le deuxieme groupe arrive beaucoup plus tard, de nuit : à force de rouler à toute vitesse, ils ont eu des pannes à répétition. C'est un autre 4x4 qui est venu depuis Belo pour les dépanner et les amener au camp.
Nordine, le malade de notre groupe va mieux. Mais je me demande si je ne couve pas qqchose a mon tour. Marion ne se pose plus la question, elle est bien malade. 

Vendredi 18, c'est visite des Tsingy. Je me sens pas très bien. Je n'ai pas digéré mon dîner de la veille. Pendant les 2h de route vers le parc, je suis obligé de faire arrêter la voiture pour vomir. 
On commence la visite du parc. Au bout de 10min, Marion ne se sent pas bien et est obligée de rebrousser chemin, elle nous attendra dans la voiture. Je décide de poursuivre. Mais 5 min plus tard je vomis encore. Et le parc est un lieu sacré, je ne peux vomir n'importe ou, je suis obligé de demander au guide dans la foret où je peux vomir. Et dans les Tsingy, formations calcaires d'origine corallienne (vous vous renseignerez, c'est facile les Tsingy sont un des endroits les plus connu de Mada dans le monde), il est fady (= tabou) de vomir. Sauf que je vomissais tous les 200m. J'ai vomi dans un sac congélation  que j'ai gardé avec moi pendant toute la ballade dans les Tsingy. J'étais épuisé, complètement déshydraté. Ce circuit que j'aurais adoré faire (assez facilement) en temps normal m'a paru être un calvaire. Je n'ai pas pu profiter de la vue et du parc, c'est dommage (vous aurez les photos des autres). Mais si j'étais resté dans la voiture je l'aurais regretté aussi. La visite se termine, et la dernière partie exposé au soleil est très difficile, car je suis desséché et épuisé. Finalement on arrive au 4x4. 
Le voyage du retour est assez dur aussi. On arrive au camp, je m'enfile cocas sur cocas, que je ne tiens évidemment pas, mais ca soulage. L’après midi, pendant que les autres visitent les petits Tsingy, tout près, je vais me rafraîchir dans la rivière. Ça fait du bien. A la fin de ma baignade le guide vient me dire que je ne dois pas me baigner seul là car les crocos aussi aiment bien ce coin. Ah. 
Je vais mieux, mais je n'arrive pas encore à manger le soir. 







 






Et maintenant : les TSINGY !!

Rohhh les touristes !



A suivre : Morondava et l'Allée des Baobabs.

mercredi 23 octobre 2013

La descente de la Tsiribihina (part3)

Si vous n'avez pas lu les articles précédents, je vous conseille d'y jeter un coup d’œil  Vous y trouverez le récit de mes aventures depuis Anstirabe. Si vous souhaitez suivre l'ordre chronologique, il vaut mieux que vous regardiez un peu plus bas sur la page.

Un ancien poème Malgache dit « TsiribihinaTsiribihinaTsiribihina, fleuve impétueux et tumultueux, tu es comme notre reine la source de la vie ! »...
Bon ok, vous aurez reconnu la citation du film "Asterix et Obelix mission Cleopatre" que j'ai un peu adaptée. 


Lundi 14 octobre, on achète des packs d'eau, des chapeaux de paille et on embarque. Ahhh, enfin nous voici au moment tant attendu. 

On est 2 ou 3 touristes par pirogue, plus le piroguier, et parfois le guide ou un cuisinier. Car oui, la cuisine est faite directement sur l'eau, on fait du feu dans la pirogue (enfin des braises). La pirogue est un bateau fait uniquement d'un tronc d'arbre évidé. La ligne de flottaison est très basse, le bord de la coque n'est pas à 15cm de l'eau. On est adossé à nos sacs, à dériver dans le courant les pieds dans l'eau, en donnant 2-3 coups de rame de temps en temps pour aider le piroguier... ou faire croire. Le soleil tape très dur, on est tout le temps exposé. C'est comme ça toute la journée, pendant 7h. C'est très calme, silencieux (que les coups de rame dans l'eau, les oiseaux, ou les enfants qui se baignent pas loin). L'eau de la rivière (nous ne rejoignons le fleuve Tsiribihina que 20km après le départ) et du fleuve est très ocre, et complètement opaque, on ne voit plus sa main à 20 cm sous l'eau. Le premier jour, le paysage n'est pas très varié, et assez plat. Le soir les montagnes approchent, et on monte le camp sur un banc de sable, sur la rive du fleuve. On mange tous ensemble, on boit un verre de punch. Il y a des malgaches du village qui nous rejoignent. Les guides font de la musique, et on se met a danser (n'importe comment) avec les enfants malgaches. Petite veillée très sympa, super souvenir.

Embarquement !


"Cot cot"... plouf ?


L'ensemble du groupe

A TAAAAAAABLE !!!
(en plus c'était sacrément bon)








Ca pagaye dur...






  
Au feu ! Toujours pareil...





...ou pas !





 




































Toute la vie s'organise autour du fleuve :























































Arrivés au campement, deux gars de l'autre groupe ont eu la super idée de donner raquettes et balle aux enfants :

Puis début de la veillée
On fait les idiots avec les gamins
Moments tres sympas.







 Mardi, réveil de bonne heure, on repart sur les flots de bonne humeur. Notre petit groupe de 5 touristes, sur nos 2 pirogues, part en premier. Nous avons le fleuve pour nous. On attrape une guitare, un djembé sur les pirogues et on se met a jouer et a chanter. C'était très "peaceful" comme ambiance.
A un moment notre piroguier décide d'aller voir un autre malgache qui pêchait non loin. Il achète une anguille contre des sachets de sucre. Ça sera notre repas de ce soir ça.
Petite pause , on descend sur terre et on va se baigner sous une magnifique cascade. Rohhh ca fait du bien !!
On continue, le soleil commence à taper sévèrement. Tellement que 2 crocos se sont mis à l'ombre, sur la berge. De beaux petits bébés de 3m environ. On s'approche à environ 20m d'eux pour les observer. Ils n'ont pas dû apprécier : un premier se jette à l'eau, suivi du second. Les piroguiers prennent leurs rames et on détale. On rie, mais on n'est pas fier pour autant. Même notre guide qui se la coulait douce jusque là a particulièrement bien ramé à ce moment. Étrangement, je n'ai pas remis les mains ou pieds dans l'eau pendant une bonne demie-heure après ça. On dit que les crocos de la Tsiribihina sont végétariens, mais on ne va pas essayer de leur redonner gout à la viande avec un ptit bout de bras ou de pied...
L’après midi, comme tous les jours le vent monte. D'autant que nous sortons désormais des montagnes, nous sommes d'avantage exposé. Les vagues ocre viennent lécher le bord de l’embarcation, quelques gouttes entrent. Si bien qu'on est obligé de poser pied a terre, sur un banc de sable. Le vent soulève toute la poussière, on se croit dans un désert aride. Manque plus que les dromadaires sortant de la poussière à l'horizon... L'autre groupe ne nous rejoint pas.
On monte les tentes, et passons la soirée en petit comité. On égorge les poulets, on prépare le repas. Il y a de l'anguille pour ceux qui veulent. On chante, Nordine un des touristes improvise une petite chanson sur le séjour. Le fait d'être en petit comité rend l'ambiance plus intime, c'est agréable
MUSICA !!










Ah les crococos les crococos les crococos
Sur les bords du Tsiribihina ils sont partis (dans l'eau) n'en parlons plus...
Dernier bivouac


scouic !




Mercredi, le vent est retombé, on repart. On fait qq km. On est censé arriver à 13h, pour rejoindre la terre, les routes et le 4x4. Mais à 11h30, alors que je viens juste de me remettre au travail apres une petite pause sans ramer (pause qui a durée toute la matinée), on s'arrete. Fini, terminus tout le monde descend. Ah. Au début de la descente le premier jour, on se disait que ces deux jours et demie de navigation seraient interminable. Maintenant que ça finit, je continuerais bien sur qq km. Fini le doux clapotis de l'eau. Fini le tangage léger que l'on ressent encore en se couchant. Finis les martins pécheurs. Finis les crocos.





















Merci aux ami(e)s qui m'ont donné leurs photos. Vous les reconnaîtrez : ce sont les plus belles. Les autres sont de moi.

A suivre : Les Tsingy