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mercredi 23 octobre 2013

La descente de la Tsiribihina (part3)

Si vous n'avez pas lu les articles précédents, je vous conseille d'y jeter un coup d’œil  Vous y trouverez le récit de mes aventures depuis Anstirabe. Si vous souhaitez suivre l'ordre chronologique, il vaut mieux que vous regardiez un peu plus bas sur la page.

Un ancien poème Malgache dit « TsiribihinaTsiribihinaTsiribihina, fleuve impétueux et tumultueux, tu es comme notre reine la source de la vie ! »...
Bon ok, vous aurez reconnu la citation du film "Asterix et Obelix mission Cleopatre" que j'ai un peu adaptée. 


Lundi 14 octobre, on achète des packs d'eau, des chapeaux de paille et on embarque. Ahhh, enfin nous voici au moment tant attendu. 

On est 2 ou 3 touristes par pirogue, plus le piroguier, et parfois le guide ou un cuisinier. Car oui, la cuisine est faite directement sur l'eau, on fait du feu dans la pirogue (enfin des braises). La pirogue est un bateau fait uniquement d'un tronc d'arbre évidé. La ligne de flottaison est très basse, le bord de la coque n'est pas à 15cm de l'eau. On est adossé à nos sacs, à dériver dans le courant les pieds dans l'eau, en donnant 2-3 coups de rame de temps en temps pour aider le piroguier... ou faire croire. Le soleil tape très dur, on est tout le temps exposé. C'est comme ça toute la journée, pendant 7h. C'est très calme, silencieux (que les coups de rame dans l'eau, les oiseaux, ou les enfants qui se baignent pas loin). L'eau de la rivière (nous ne rejoignons le fleuve Tsiribihina que 20km après le départ) et du fleuve est très ocre, et complètement opaque, on ne voit plus sa main à 20 cm sous l'eau. Le premier jour, le paysage n'est pas très varié, et assez plat. Le soir les montagnes approchent, et on monte le camp sur un banc de sable, sur la rive du fleuve. On mange tous ensemble, on boit un verre de punch. Il y a des malgaches du village qui nous rejoignent. Les guides font de la musique, et on se met a danser (n'importe comment) avec les enfants malgaches. Petite veillée très sympa, super souvenir.

Embarquement !


"Cot cot"... plouf ?


L'ensemble du groupe

A TAAAAAAABLE !!!
(en plus c'était sacrément bon)








Ca pagaye dur...






  
Au feu ! Toujours pareil...





...ou pas !





 




































Toute la vie s'organise autour du fleuve :























































Arrivés au campement, deux gars de l'autre groupe ont eu la super idée de donner raquettes et balle aux enfants :

Puis début de la veillée
On fait les idiots avec les gamins
Moments tres sympas.







 Mardi, réveil de bonne heure, on repart sur les flots de bonne humeur. Notre petit groupe de 5 touristes, sur nos 2 pirogues, part en premier. Nous avons le fleuve pour nous. On attrape une guitare, un djembé sur les pirogues et on se met a jouer et a chanter. C'était très "peaceful" comme ambiance.
A un moment notre piroguier décide d'aller voir un autre malgache qui pêchait non loin. Il achète une anguille contre des sachets de sucre. Ça sera notre repas de ce soir ça.
Petite pause , on descend sur terre et on va se baigner sous une magnifique cascade. Rohhh ca fait du bien !!
On continue, le soleil commence à taper sévèrement. Tellement que 2 crocos se sont mis à l'ombre, sur la berge. De beaux petits bébés de 3m environ. On s'approche à environ 20m d'eux pour les observer. Ils n'ont pas dû apprécier : un premier se jette à l'eau, suivi du second. Les piroguiers prennent leurs rames et on détale. On rie, mais on n'est pas fier pour autant. Même notre guide qui se la coulait douce jusque là a particulièrement bien ramé à ce moment. Étrangement, je n'ai pas remis les mains ou pieds dans l'eau pendant une bonne demie-heure après ça. On dit que les crocos de la Tsiribihina sont végétariens, mais on ne va pas essayer de leur redonner gout à la viande avec un ptit bout de bras ou de pied...
L’après midi, comme tous les jours le vent monte. D'autant que nous sortons désormais des montagnes, nous sommes d'avantage exposé. Les vagues ocre viennent lécher le bord de l’embarcation, quelques gouttes entrent. Si bien qu'on est obligé de poser pied a terre, sur un banc de sable. Le vent soulève toute la poussière, on se croit dans un désert aride. Manque plus que les dromadaires sortant de la poussière à l'horizon... L'autre groupe ne nous rejoint pas.
On monte les tentes, et passons la soirée en petit comité. On égorge les poulets, on prépare le repas. Il y a de l'anguille pour ceux qui veulent. On chante, Nordine un des touristes improvise une petite chanson sur le séjour. Le fait d'être en petit comité rend l'ambiance plus intime, c'est agréable
MUSICA !!










Ah les crococos les crococos les crococos
Sur les bords du Tsiribihina ils sont partis (dans l'eau) n'en parlons plus...
Dernier bivouac


scouic !




Mercredi, le vent est retombé, on repart. On fait qq km. On est censé arriver à 13h, pour rejoindre la terre, les routes et le 4x4. Mais à 11h30, alors que je viens juste de me remettre au travail apres une petite pause sans ramer (pause qui a durée toute la matinée), on s'arrete. Fini, terminus tout le monde descend. Ah. Au début de la descente le premier jour, on se disait que ces deux jours et demie de navigation seraient interminable. Maintenant que ça finit, je continuerais bien sur qq km. Fini le doux clapotis de l'eau. Fini le tangage léger que l'on ressent encore en se couchant. Finis les martins pécheurs. Finis les crocos.





















Merci aux ami(e)s qui m'ont donné leurs photos. Vous les reconnaîtrez : ce sont les plus belles. Les autres sont de moi.

A suivre : Les Tsingy

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